Patrimoine de Jaligny et des alentours                

Acte de naissance de Michelle Brirot du 3 octobre 1621

Vue du château du Lonzat actuel à Jaligny

4ème centenaire de la naissance de Michelle Brirot, qui est à l'origine du château du Lonzat

« Le troiziesme octobre mil six cent vint un a esté baptisée Michelle fille de maistre toussin brirot, procureur postulant en la chastellenie de chaveroche et de dame francoize fauvre, a esté son parrin Mre Michel fauvre bourgeois dudit chaveroche et marraine dame diane demoriat / Fauvre »

   Michelle Brirot est née le 3 octobre 1621, il y a donc 400 ans. En 1642, elle a épousé Jean-François de Fradel, écuyer et capitaine dans l'infanterie royale. Ensemble, dès 1643, ils ont édifié le château du Lonzat à l'emplacement d'une propriété de la famille Brirot : les Goninets. Ce nom de lieu a disparu pour devenir les "terres du Lonzat", en prenant ainsi le tire de noblesse de l'époux de Michelle Brirot : JF de Fradel, sieur de Fontanière et du Lonzat, puis capitaine châtelain de la châtellenie de Chavroches.

Michelle Brirot a eu une vie exceptionnellement longue pour l'époque. Elle décède en février 1709, âgée de 87 ans. Elle est restée veuve pendant plus de 30 ans, mère de 8 enfants. Ce fut "une maîtresse" femme qui gérait la propriété familiale avec son fils aîné.

Michelle Brirot était l'héritière d'une famille rurale voisine dont le nom reste dans la toponymie : la ferme des Brirots, à Chavroches. Cette grande famille que l'on peut suivre, en partie, depuis le début du 16ème siècle, a fait fortune peu à peu dans le commerce des grains, du vin et du bétail.  Michelle a eu un frère, Charles, qui a fait des études pour devenir avocat à Moulins et qui a pu, ainsi, devenir noble.

Charles et Michelle se sont partagé la propriété familiale et ont, tous les deux, accédé à la noblesse.

 


Cette introduction est une courte présentation de l'étude de la famille Brirot qu'il est possible de consulter en cliquant sur le lien ci-dessous :

JALIGNY, capitale de la dinde

L’ÉLEVAGE FERMIER 

Jaligny : le pays de la dinde et de René Fallet. Il n’est pas rare qu’on vienne demander si le film « la soupe au choux » a été tourné à Jaligny ou si la maison du Glaude se trouve dans la région. Et quand on se présente de Jaligny, on entend souvent dire : «Vous êtes du pays de la Dinde ! »
Jaligny, capitale de la dinde ! Expression qui fait autant envie qu’elle prête à sourire. Elle fait partie de l’ADN du village et de la vallée de la Besbre, à la fois témoin d’un passé glorieux révolu et espoir d’une nouvelle ruralité. Ainsi l’annulation de la foire 2020, en raison de la crise sanitaire, n’a pas nui à l’activité des éleveurs.
70 ans, c’est un âge respectable pour une foire primée aux volailles, alors que tous les marchés traditionnels ont disparu. 

Ceci est l'introduction du dossier ci-dessous. Cliquer sur le lien pour lire le dossier complet (Et sur une photo pour voir le diaporama en plein écran).

Comme le montre les deux articles ci-dessus, les marchés et foires aux volailles étaient suivis par la presse. (A gauche le compte-rendu de la foire du 6 décembre 1950 et à droite le marché primé du 7 décembre 1949). Cliquer pour lire en plein écran

L'élevage des dindes est le fruit d'une ancienne tradition, suite à l'acclimatation des "Poules d'Indes", après la conquête de l'Amérique au 16ème siècle (Les dindes sauvages ont été découvertes en Amérique par les Espagnols et les Portugais, ce qui explique leur nom qui fut d’abord écrit « Poule d’Inde » ou « Coq d’Inde ». ).

Voici un historique de l'élevage des dindes dans les traités d'agriculture depuis la fin du 16ème siècle.

LA PIERRE D'AUTEL DU LONZAT

Une pierre d’autel est une pierre consacrée, de dimensions réduites, qui permet au prêtre de célébrer la messe en tout lieu. 

La pierre d’autel du Lonzat est une plaque de schiste carrée de 35 cm de côté. Elle a été dégagée du bloc de schiste au burin dont en voit les marques  au dos de la pierre. Le côté face de la pierre a été gravé de 4 croix dans chacun des angles et d’une croix centrale superposée  à un soleil. Deux autres  croix ont été  également gravées  sur la gauche de la croix centrale.

Cliquer sur le bouton pour lire la présentation complète de la pierre d'autel de la chapelle du Lonzat

ELISABETH DE JALIGNY (1095-1154)

Voici la conclusion de l'article publié par Georges FANJOUX, Bibliothécaire-archiviste de la ville de Moulins dans  la revue « L’Art en province » de 1849.

 

"Telle fut la vie de cette femme remarquable. Si sa biographie occupe dans cette notice une place plus grande que celle des autres seigneurs de Jaligny, c’est que, ainsi qu'il arrive aux personnages marquants de l’histoire, les documents contemporains parlent souvent d'elle, et que les chroniqueurs ont comme nous pris plaisir à mettre en relief cette héroïne à qui ils prédisaient un bonheur qu'elle n'eut pas, quand ils ont dit en parlant d'elle. « Femme heureuse par sa naissance, « sa beauté, son mari et ses enfants."

 

Cette femme "remarquable" a vécu au temps où le "Bourbonnais" n'existait pas, quand les seigneuries étaient souvent indépendantes et quand Jaligny avait des relations avec les châteaux de la Loire au XIème et XIIème siècle.

 

Pour lire, l'article complet, cliquer sur :

 

LE CHAPEAU A "DEUX BONJOURS"

Cette illustration du chapeau, qui symbolise la coiffure traditionnelle des Bourbonnaises, est extraite de l'annuaire de 1860. A l'époque, les annuaires étaient proches des almanachs et faisaient l'inventaire de tout ce qu'il fallait connaître de l'administration départementale de l'époque.

Le blason de la famille de Chabannes

 Le blason, ici en haut à gauche, est un « haut relief », soit une sculpture nettement détachée de la pierre. Il s’agit d’une pierre calcaire, en forme d’écu, d’environ 20 cm de hauteur qui fut trouvée dans le mur d’une maison en face de l’église de Jaligny, à l’occasion de travaux. Il s’agit donc d’une pierre de « réemploi », pierre récupérée et utilisée dans une construction.
Ce blason représente le lion couronné des armes de la famille de Chabannes, ce qui permet de la dater puisque Eléonore de Chabannes fut dame de Jaligny et y décéda en 1595.

Pour comprendre la sculpture et la signification du blason, cliquer sur le bouton

LAURENT et CLAUDIUS VALETTEmorts pour la France en 1917 et 1918

Ma famille a conservé la correspondance échangée entre mes arrière grands-parents et leurs deux fils, Claudius (l’aîné) et Laurent.

Tous les deux sont morts à la guerre : Claudius le 21 novembre 1918 en Bulgarie, de l’épidémie de grippe qui a ravagé l’Europe, et Laurent, le premier jour de l’attaque du « Chemin des dames ». Laurent venait d’avoir 20 ans.
Ma grand-mère n’avait que deux grands frères. Ils sont morts alors qu’elle n’avait pas 15 ans et elle a conservé dans sa chambre les deux portraits réalisés par un artiste parisien en 1921. On peut encore voir ces deux portraits sur le monument aux morts du cimetière de Lapalisse. Ils étaient nés et étaient allés à l’école à Trézelles. Avant la guerre, leurs parents avaient déménagé dans une ferme du hameau des Brossards, commune de Lapalisse.

Quand elle pensait à eux, ma grand-mère Marie répétait « mon pauvre Claudius » ou « mon pauvre Laurent ». Puis c’était le silence sur la vie qu’ils n’avaient pas vécue…

Michel Valette

CONFÉRENCE SUR ELISABETH DE JALIGNY

  Le samedi 10 octobre 2020, la médiathèque "les pieds dans l'eau" a organisé une conférence ayant pour thème la vie d'Elisabeth de Jaligny. La conférencière, Madame Dominique Laurent, présidente de la "Société Bourbonnaise des Etudes Locales", a mis a disposition le texte de sa conférence.

 

  "Ce récit de la vie d’Elisabeth de Jaligny a pour principale source un ensemble de récits, ou chroniques, appelées aussi épopées ou «gestes», connus sous le nom de "Gesta consulum andegavorum", qui comprennent cinq versions différentes, émanant de divers auteurs. Compilations de sources plus anciennes, elles raccrochent les comtes d'Anjou à un ancêtre mythique nommé Tertullus...."

 

Pour lire le texte complet de la conférence :

 

La publicité en 1914

   Dès 1905, L'Illustration est le premier magazine hebdomadaire français qui a  réussi à s'imposer devant ses concurrents anglo-saxons. L'illustration est  publié jusqu'en 1955, soit 5 293.

   Voici un petit diaporama des encarts publicitaire en 1914 et 1915.

Cliquer sur une photo ci-contre pour voir en plain écran

LES MONUMENTS AUX MORTS

Entre 1920 et 1925, presque toutes les communes de France ont fait élever un monument aux morts de la "Grande Guerre".

Sur celui de Lapalisse, les portraits de quelques soldats figurent en médaillons. Claudius est en bas à gauche et Laurent en haut à droite sur cette photo.

 

Pour lire leur histoire, il suffit de cliquer sur les boutons ci-dessous :

"NOUS PAYSANS"

     Le mardi 23 février 2021, France 2 a diffusé un documentaire de 145mn consacré aux transformations de l’agriculture française au XXème siècle. En à peine un siècle, les paysans français ont vu leur monde être profondément bouleversé. Alors qu'ils constituaient autrefois la grande majorité du pays, ils ne sont plus aujourd'hui qu'une infime minorité et se retrouvent confrontés à un défi immense : continuer à nourrir la France. De la figure du simple métayer décrite par Emile Guillaumin au début du XXe siècle au lourd tribut payé par les paysans durant la Grande Guerre, des prémices de la mécanisation dans l'entre-deux-guerres à la figure ambivalente du paysan sous l'Occupation, de la course effrénée à l'industrialisation dans la France de l'après-guerre à la prise de conscience qu'il faut désormais repenser le modèle agricole et inventer l'agriculture de demain, le film revient sur la longue marche des paysans français, racontée par Guillaume Canet.
Ce documentaire est disponible en « replay » sur le site internet de France 2 jusqu’au 24 avril.

Le diaporama et le dossier joints illustrent le sujet avec quelques documents locaux. 

LES PREMIÈRES AUTOMOBILES

    Les premières automobiles sont apparues en Val de Besbre avant la première guerre mondiale. Il faut se souvenir que le tour de France cycliste a été créé par le magazine" "L'Auto".

Les premières voitures appartenaient aux férus de modernisme qui avait les moyens financiers de leur passion. Elles correspondaient aussi au besoin de certaines professions, dont celle de médecin de campagne. Ce fut le cas du docteur Georges Tessier, médecin et maire de Chavroches.

Dès 1912, ces "engins" modernes, bruyants et pétaradants, posent problèmes dans des rues habituées aux piétons et aux véhicules hippomobiles.

 On débat alors du problème au conseil municipal de Jaligny pour réclamer une réglementation de la vitesse des automobiles. En 1928, une délibération du conseil demande au préfet de limiter la vitesse à 25 kms/heure.

Le code de la route est né le 27 mai 1921. Il distingue les types d'usagers suivants : automobile, bicyclette, piéton, et voiture attelée. Les dispositions ne s'appliquent pas aux voitures des agriculteurs et de l'armée.En cas de croisement, le véhicule dépassé serre à droite et celui qui dépasse prend la gauche.
Ce code de la route est précisé le 31 décembre 1922. La mention de "permis de conduire" est introduite. Un examen par un expert des règles de circulation durant une épreuve donne lieu à l'obtention d'un permis rose.

La circulation moderne commençait de s'organiser.