Carte postale début 20ème siècle et oeufs décorés en 2015

Patrimoine de Jaligny et des alentours                

LE CULTE DES RELIQUES à JALIGNY

    Le culte des reliques occupe une place importante dans la religion catholique, particulièrement en France, où il a joué un rôle crucial dans la spiritualité et la pratique religieuse, surtout au Moyen Âge et à l'époque moderne.
   Les reliques sont des objets matériels considérés comme sacrés en raison de leur lien avec des saints, des martyrs ou des événements religieux importants. Le culte des reliques s'est intensifié en France à partir du IVe siècle, avec la christianisation progressive du pays. Durant le Moyen Âge, ce culte devient central dans la vie religieuse et sociale. De nombreuses églises, cathédrales et monastères en France cherchaient à acquérir des reliques pour attirer les fidèles, car ces objets étaient perçus comme des intermédiaires entre les croyants et le divin, capables de réaliser des miracles.

la traditions des Brandons à Jaligny

   Nous sommes le 20 septembre 1702, en la paroisse Saint-Hippolyte de Jaligny (Allier). Mgr François Brochart de Saron, évêque de Clermont, vient y faire une visite pastorale, terminée, comme il est d’usage, par un procès-verbal en bonne et due forme (A.D. Puy de Dôme, 1G 1078). Et qu’y lit-on, après les paragraphes concernant l’état de l’église, du mobilier, du culte, et autres considérations ? Des informations folkloriques, ni plus, ni moins.

 

   "Nous a esté dit n’y avoir autre abus ni affaire importante à nous communiquer si ce n’est que les habitants du lieu ont coutume d’allumer des falaces de paille qu’on appelle brandons le premier dimanche de Carême de danser autour des arbres avec lesdits brandons de dire et faire plusieurs autres choses superstitieuses..."

 Présentation de l'église de Jaligny

Il est difficile d'imaginer que l'église de Jaligny était bordée d'une maison jusque dans les années 1930, comme le montre cette carte postale. 

D'abord la construction du chœur roman, du 11ème siècle, de structure octogonale, comme de nombreuses églises dédiées au Saint Sépulcre. Ce chœur primitif a vraisemblablement été la chapelle du château de cette époque.

L'église a ensuite été agrandie par la construction progressive de la nef pour aboutir à son volume actuel. Le clocher a été vendu pour démolition en 1794, pendant la Révolution. L'église devint alors un "temple de la raison". Il fut reconstruit vers 1860, selon le plan octogonal d'origine mais en ajoutant une ouverte circulaire  sur la face ouest. Cet oculus devait servir d'emplacement à une horloge publique, visible de loin.  Mais ce projet ne fut jamais exécuté.

Le chœur de l'église est la partie la plus originale avec ses douze colonnes surmontées de  chapiteaux romans. Il faut aussi découvrir les 3 statues du 15ème siècle : la Piéta, Saint Jean-Baptiste et Sainte Barbe qui porte la tour où elle fut enfermée. Ce sont des chefs-d’œuvre  de la sculpture bourbonnaise du temps d'Anne de Beaujeu, réalisés par le sculpteur Jean de Chartes.

La maison que l'on voit, accolée à la face sud de la nef, a été construite à l'emplacement  d'une chapelle, la chapelle St Jean, détruite dans la première moitié du 18ème siècle parce qu'elle s'était effondrée, faute d'entretien et de travaux de sauvegarde.

 

Le chœur primitif est construit sur un plan octogonal posé sur une structure carrée, selon le schéma et la photo ci-dessous.

   Les archives du Puy de Dôme ont conservé les compte-rendus des visites épiscopales du 17ème et de la premières moitié du 18ème siècle. Certains points sont détaillés et reviennent régulièrement.

C'est ainsi que l'évêque insiste régulièrement sur le mauvais état de la chapelle St Jean-Baptiste en demandant des travaux. Rien n'est fait pendant plusieurs dizaines d'années si bien que la démolition devient l'unique solution.

 

LE CIMETIÈRE 

Ces documents donnent aussi des indications sur les pratiques funéraires. Il faut attendre 1728 pour que l'on trouve un emplacement pour un cimetière. Jusqu'à cette date tous les Jalignois étaient inhumés à l'intérieur de l'église.

 

LA RECONSTRUCTION DU CLOCHER

Le clocher de l'église de Jaligny a été reconstruit dans la 2ème moitié du XIXème siècle selon les plans de l'architecte vichyssois Abel Madeleine.

Le clocher est de forme octogonale. Chaque face comporte une baie voûtée en plein cintre, sauf la face ouest ouverte par un oculus, bien visible de loin, qui était destiné à recevoir l'horloge municipale. Ce projet fut ensuite abandonné et il n'a jamais été repris par un conseil municipal

CHARPENTES 

L’accès aux combles et au clocher s’effectue par un escalier hélicoïdal édifié hors-œuvre en façade Nord de la nef, formant une tourelle couronnée d’un toit conique, visible depuis le côté Nord. La charpente de la nef est constituée de trois fermes traditionnelles dont les entraits retroussés permettent d’enjamber l’extrados des voûtes du vaisseau principal. Les pièces d’appui inférieures de la charpente (pannes sablières, etc.) ne sont pas visibles, ce qui laisse à supposer que les chevrons et les jambettes sont directement encastrés dans les maçonneries supérieures.
L’accès au clocher se fait depuis le comble par un escalier traversant le refend situé à l’aplomb de l’arc triomphal séparant la nef du chœur. Cet escalier suit approximativement la courbure de l’extrados de la coupole sous-jacente. La charpente du beffroi, indépendante, s’appuie sur des corbeaux encastrés dans les maçonneries du clocher. Le clocher formant flèche possède une charpente à trois niveaux d’enrayure. Les charpentes semblent dater des remaniements du milieu du XIXe siècle, époque à laquelle le clocher a été entièrement reconstruit.
D i a g n o s t i c – É t u d e d ’ é v a l u a t i o n – extrait d’un document établi en 2021

Ci-dessous une photo exceptionnelle du chœur de l'église, décoré de guirlandes et de drapeaux. Elle est du 16 mai 1920. Merci à Thomas Pacaud qui a découvert ce cliché dans les archives de sa famille.

L'EGLISE SAINT HIPPOLYTEde JALIGNY

(Paroisse de l'ancien diocèse de Clermont à la présentation du Prieur du Saint Sépulcre de Moutier-les-Jaligny)


EGLISE ROMANE DU 11ème siècle

Cette église qui, d'après les plans devrait avoir cinq travées, n'en a que trois et est donc restée inachevée. 
Cela peut s'expliquer ainsi : 
Les constructions, du fait des moyens d'autrefois, étaient toujours très "longues''. On construisait travée par travée, fermant d'un mur provisoire la partie terminée, ce qui permettait de l'utiliser pour le culte. 
La construction pouvait se continuer derrière ce mur qui était démoli à l'achèvement. 
On n'a jamais su pour quelles raisons les travaux ont été arrêtés après la troisième travée. 
Le pignon ouest a été entièrement reconstruit à la fin du XVIIIe : peut-être est-il venu remplacer le dernier mur provisoire.

Lire la présentation complète en cliquant sur le bouton ci-dessous

Photo du 16 mai 1920

En agrandissant la photo, on constate que le chœur est décoré avec soin : de nombreux pots de plantes vertes, des vases élégants pour des fleurs naturelles et des guirlandes de fleurs, probablement en papier. Plus un faisceau de 3 drapeaux tricolores qui encadrent le portrait du Christ.

La réponse est dans un détail que l'on perçoit avec peine, à gauche, au sommet d'une colonne : il s'agit du blason attribué à Jeanne D'arc : l'épée, la couronne et les deux fleurs de lys, sur fond azur

Jeanne fut béatifiée en 1909 et canonisée le dimanche 16 mai 1920, en la basilique Saint Pierre de Rome par le pape Benoît XV. A l'époque, Sainte Jeanne d'Arc était un personnage fédérateur, respecté par la République laïque et par l'église catholique. Cette photo illustre la ferveur populaire qui entoura cette canonisation.

Le blason de Jeanne d'Arc

Georges Tessier, médecin et maire de Chavroches (1855-1929) 

            Georges Tessier est le fils de Jean Tessier et Antoinette Bourdais. Il est né à Moulins le 21 septembre 1855 et il s’installe en 1881, à 25 ans, jeune médecin célibataire à Chavroches, à la suite du décès accidentel, en 1879, du docteur Auguste Lucot.
Il épouse Marie Merle qui lui donne trois garçons : Jean, né en 1884, puis Eugène en 1892 et enfin Ferdinand en 1894. Ferdinand Tessier succédera à son père comme médecin à Chavroches et y fera toute sa carrière. La maison familiale est achetée en 1885 à Joseph-Louis Bassot, lui-même héritier d’une grande famille de propriétaires de la région. Cette maison appartient aujourd'hui aux petites-filles de Ferdinand Tessier.

           Georges Tessier (1855-1929) a laissé dans sa famille le souvenir d’un homme intelligent, dévoué et original. C’était un homme de progrès, curieux de tout et passionné par toutes les inventions de son époque, surtout l’électricité, la photographie et l’automobile.  Elu maire en 1887, à 32 ans, il déborde d’énergie pour la commune qui, à cette époque, est à son apogée démographique. Il mène de front la construction de l’école primaire de garçons qui est terminée pour la rentrée 1888, tous les travaux de rénovation de l’église (1887-1892) et la construction de la sacristie (1892-1896). Il travaille pour l’école laïque, tout en étant membre du « conseil de fabrique » qui gère l’église paroissiale où les travaux continuent par l’abaissement du niveau du chœur en 1898 et la réalisation de la fresque de l’abside en 1902.

Maison Tessier à Chavroches. Georges Tessier et son épouse sont sur le perron. Ferdinant Tessier est au premier plan, près de son automobile

Eugène Tessier, devant une automobile Ford, vers 1914

Automobile de la marque Voisin, type C1, qui semble correspondre à la voiture de Ferdiand Tessier.

Place du marronnier, à Chavroches. La carte postale montre l'automobile de Ferdinand Tessier. Photo des années 1920.

Voir le livre "Chavroches au 16ème siècle et en 1900, de Michel Valette, ouvrage disponible à la mairie de Chavroches.

LA RENOVATION DE LA FONTAINE DU BOURG

    Vous connaissez probablement notre Fontaine. Elle s'est beaucoup dégradée au cours des derniers mois et elle est très mal en point.

La politique patrimoniale de la commune de JALIGNY rejoint nos aspirations à voir entretenu le bâti ou le patrimoine vernaculaire. Rappelons notre investissement pour l’aménagement de la Place du monument aux morts inachevée depuis un siècle.

Le conseil municipal a accepté de s’engager dans la restauration la Fontaine (puits). Pour rappel, en son état actuel, elle date de la seconde moitié du 19ème siècle.

Depuis des temps immémoriaux, elle a alimenté la population de la ville close. Sa dernière restauration remonte aux années 1920 car, à la suite d’une sécheresse prolongée, la source semblait tarie. L’eau venait par « filtration » d’une citerne située sous une maison voisine. Le conseil municipal décida de « faire toutes les réparations utiles et notamment de diriger le tuyau d’aspiration sur la citerne située sous la maison des héritiers Boudeville. »

L’ensemble de l’édifice actuel est en grès rouge, surmonté d’un bâti métallique avec un levier à bascule. Tombé en désuétude, il est devenu « un site mémorial » d’un mode de vie ancien. 

La commune a déposé une demande de subvention "dotation d’équipement aux territoires ruraux a été sollicitée". Elle pourrait être à hauteur de 45 % de la dépense HT qui s'élève aujourd’hui à plus de 13 500 €. La Communauté de Communes pourrait abonder le financement à hauteur de 1500 € maximum.

Afin de soulager les finances municipales, la Fondation du Patrimoine a été sollicitée. Le club des Mécènes de cette fondation a alloué une somme de 3000 € pour faciliter cette rénovation et notre association, les Amis du Patrimoine de JALIGNY suite à l'assemblée générale du 5 novembre 2022 a décidé de faire un don de 500 €.

Mais le pendant de la générosité de la fondation du Patrimoine est de lancer une souscription, afin de collecter la différence entre les fonds déjà envisagés et la dépense totale. Vous pouvez télécharger le bon de souscription. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. OU FAIRE UN DON SUR LE SITE INTERNET DE LA FONDATION : taper Fondation du patrimoine Jaligny dans un moteur de recherche.

VOTRE DON EST DÉDUCTIBLE DE VOS IMPÔTS SUR LE REVENU, À HAUTEUR DE 60 % DU MONTANT INVESTI DANS LA LIMITE DE 20% DU REVENU IMPOSABLE.

Vous trouverez toutes les informations sur cette rénovation et votre éventuelle participation à l’adresse suivante : Puits-fontaine de Jaligny-sur-Besbre (fondation-patrimoine.org)

Nous vous remercions de votre action pour notre fontaine.

Nous comptons sur votre générosité.

Gastronomie : la cultissime soupe aux choux

Retrouvez Agathe Fallet et son amie Jacqueline préparant une bonne soupe aux choux avec les légumes de Laurie

 

 

Cliquer sur le lien qui renvoie sur Youtube

LES TRAVAUX SONT FINIS. LA HALLE A ÉTÉ MAGNIFIQUEMENT RESTAURÉE 

Petit rappel historique sur l'origine de la halle. elle est composée de 3 travées qui correspondent à 3 périodes de construction. La travée centrale est le plus ancienne (1923). La travée frontale date de 1932 et la travée arrière est la plus récente (1953). Le marché a été bâti à l'emplacement de l'ancien cimetière du village car la place du marché (qui se trouvait à l'emplacement de la poste) était trop étroite.

La charpente d'origine a été conservée, le bardage a entièrement été repensé pour faire entrer la lumière et être modulable. Le sol, égalisé, est resté en terre battue et une vaste buvette a été construite.

INAUGURATION

   La halle vient d'être inaugurée ce samedi matin 9 décembre 2023, en présence de nombreuses personnalités officielles. Madame la préfète a coupé le ruban traditionnel  devant le  conseil municipal des enfants.

Tous les intervenants ont insisté sur la qualité esthétique de cette restauration qui célèbre le centenaire de la construction.

Tout le monde a espéré que, dès ce mercredi, la foire aux dindes fera honneur au nouveau marché et que Jaligny méritera encore son titre de "Capitale de la dinde".

 

LE POULET DU BOURBONNAIS

    Le Poulet du Bourbonnais une volaille d’exception !

    Facilement reconnaissable à son beau plumage herminé, le Poulet du Bourbonnais a tout d’une volaille d’exception !

    Élevé plus de 100 jours, il gambade, en toute liberté, sur les fertiles terres bourbonnaises. Il bénéficie d’une alimentation riche en céréales locales et d’un engraissement au lait.

    Il vit dans de petits poulaillers en bois sur plancher.

    Des méthodes d’élevage héritées du savoir-faire ancestral des métayers d’antan que les éleveurs de poulets du Bourbonnais continuent de faire perdurer.

    Née de la rencontre entre la poule blanche, présente depuis des siècles dans les vallées de l’Allier et de la Loire et le coq Brahma, race asiatique importée par un colonel entre 1850 et 1860, cette volaille d’exception affiche un magnifique plumage herminé rappelant l’apanage des rois de France.

    Une volaille royale !

La plus ancienne équipe de football de Jaligny !

    En 1919 le docteur Lénient (vétérinaire) créait l'AS Jaligny section football et basket-ball, en 1921 le comte de Montlaur devenait président et le club s'appelait US Jaligny, les matchs se déroulaient route de Chavroches et ensuite Croix des mineurs à Marseigne ; en 1937 un nouveau stade au lieu-dit la Couzenotte avec vestiaire et douche créé par l'architecte L. Madet. 
Les couleurs traditionnelles de l’équipe jalignoise : jaune & noir

Joueurs sur la photo : 
    But : Laforêt ; C. Rondepierre, Louis Niziers, Claudius Tantot, Marc Turaud, A. Combaret, Marius Diot, A. Pejoux, P. Michard, A. Favier, L. Forestier.               Arbitre : A. Joffroy

TRAVAUX AU BARRAGE DE LA CHAUME

De gros travaux sont actuellement en cours sur le barrage du Moulin de la Chaume :
Tout d’abord, nécessité pour la commune de remplacer une vanne défectueuse.
Ensuite une petite centrale hydroélectrique sera installée par une entreprise privée.
Également en cours de construction une passe à poissons pour leur permettre de remonter le cours de la Besbre.

Voir le diaporama

Lucien Manière, enseignant à l’école d’agriculture de Jaligny

Lucien Manière a fait partie de la promotion 44/47 de l’Ecole Normale  puis, après son  service militaire en tant qu’officier subalterne en 1948/49, il a été affecté sur un poste d’instituteur directement à Jaligny. Il y est resté peu de temps avant d’enseigner à  Châtelperron et de revenir à Jaligny en tant qu’enseignant agricole.  Il a obtenu en 1959 le titre de professeur d’enseignement agricole. A cette date, il a été muté à Lurcy-Lévis. 
Il  s’est marié en 1952 à Jaligny avec Lucette Ruffaud née  elle-même à Jaligny en 1930, employée des PTT. Lucien Manière et Lucette Ruffaud ont eu 2 enfants, nés à la maternité des Paillots à Jaligny en 1953 et 1954.

Lucien Manière a laissé à sa famille une étude sur l’agriculture à Jaligny au début des années 1950, étude  qui a reçu le prix Sully-Olivier de Serres-Lecouteux. Il s’agit probablement de la monographie nécessaire à l’obtention de son diplôme de spécialité. 

Ci-dessous en pièces jointes se trouvent les 3 derniers chapitres de son étude : Le personnel et les méthodes employées, les différentes productions et enfin un essai de conclusion et de vision de l’avenir.
Merci à son fils, Yannick Manière de nous avoir communiqué ces documents qui permettent de comprendre l’activité agricole à Jaligny, il y a 70 ans.

Photo du mariage de Lucien Manière et Lucette Ruffaud, en 1952

Deux sites à consulter

Voici l'adresse d'un site internet qui met en valeur le patrimoine local.

 

Malone03

 

Allier Tourisme

 

Mon Bourbonnais

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   Pour suivre les nouvelles publications ou pour commenter des documents, l'association tient à jour une page Facebook :

 

Les Amis du Patrimoine de Jaligny

Pour contacter le site internet

Vous pouvez joindre le site internet des "Amis du patrimoine de Jaligny" par l'adresse mail suivante :

patrimoinejaligny@orange.fr