Carte postale début 20ème siècle et oeufs décorés en 2015
JALIGNY, TREZELLES et SAINT-LEON se coordonnent pour fédérer les compétences au service de la mise en valeur du patrimoine et proposer un programme de manifestations
pendant l'année 2023.
Les exigences environnementales n'ont pas cessé d'augmenter. Le barrage qui appartient à la commune nécessite de gros travaux pour être en conformité avec la loi sur les rivières et la faune, notamment au travers de la continuité écologique. Derrière cette expression, il faut entendre la possibilité pour les poissons de remonter la Besbre. Il était impossible pour la commune de faire face financièrement aux réparations et à la construction de la passe à poissons.
C'est pourquoi la commune a passé un accord sous-tendu par un bail emphytéotique avec une société porteuse d'un projet hydroélectrique qui va devenir gestionnaire et responsable du barrage et de son entretien pendant 40 ans et encaissera les revenus de l’électricité produite.
La commune prend seulement à sa charge, dans cet accord, le remplacement d’une vanne.
En 1939, le moulin de la Chaume était une minoterie moderne capable de moudre 350 quintaux de blé en 24 heures. Il était la propriété de la société fondée par les frères Auguste et Félix Turaud. En 1941, le moulin est passé sous la direction de Marc Turaud, fils d’Auguste et donc neveu de Félix.
L’origine du moulin semble très ancienne, toujours sur le même emplacement, rive gauche de la Besbre, alors que le « moulin du bourg », près du château se trouvait rive droite. En 1820, le moulin de la Chaume appartenait à la famille Aubert. En 1873, il est acheté par un boulanger de Jaligny, M. Selaquet. En 1881, M. Turaud père prend le moulin en location. En 1889, le fils aîné de M. Turaud, Auguste, épouse Mlle Selaquet, héritière du moulin. C’est à cette date que le moulin de la Chaume devient la propriété de la famille Turaud.
La société Turaud modernise régulièrement le moulin : la meule est remplacée par des cylindres et l’ancienne roue fait place à deux turbines aidées par un moteur à gaz pauvre, surtout en période de basses eaux.
Après la première guerre mondiale, le moulin est complètement transformé pour porter la production à 350 quintaux par jour. La turbine hydraulique est associée à un moteur diesel de 150 CV puis à un moteur électrique pendant la deuxième guerre.
Résumé fait d’après l’article de Pierre Labonne, paru dans la revue des études locales
Complément
Jean Aubert, fut maire de Jaligny de Jaligny de 1801 à 1830.
Félix Turaud est né et mort à Jaligny (Allier) : 19 juillet 1871-11 février 1966. Il était minotier à Vaumas (Allier), radical-socialiste, puis socialiste. Il fut conseiller général socialiste du canton de Dompierre (Allier) de 1910 à 1922. En 1919, Félix Turaud se sépara du Parti socialiste, auquel il reprochait ses positions internationalistes.
Son frère, Auguste Turaud, est né et mort à Jaligny (28 février 1865 - 19 avril 1938). Minotier à Jaligny, il faut maire de la commune de 1896 à 1929 et conseiller général républicain socialiste du canton de Jaligny, de 1908 à 1928.
Félix et Auguste Turaud était des personnalités reconnues dans leur branche professionnelle, au niveau du département de l’Allier mais aussi au niveau national.
A noter que le pont de la chaume fut construit en 1900 pour permettre un accès direct au moulin à partir du bourg de Jaligny.
Au moulin de la chaume
« J’ai travaillé au moulin pendant 6 ans de 15 ans à 21 ans, entre 1949 et 1955 : 3 ans d’apprentissage puis 3 années d’ouvrier avant de partir au service militaire. J’étais employé par l’entreprise Besson de Sorbier qui avait la charge de l’entretien du moulin. Monsieur Lorisson nous donnait un coup de main pour les gros travaux.
Marc Turaud était le responsable et Régis Bayon tenait le secrétariat. Le « père Guéret » organisait la fabrication de la farine. Il connaissait le moulin comme sa poche. Il avait plusieurs doigts coupés car on n’arrêtait pas le moulin pour remettre une courroie. C’était très dangereux.
Nous faisions l’entretien de toutes les machines. Nous étions deux pour ce travail. Le grain usait beaucoup le matériel. Les céréales étaient transportées par des vis à grains qu’il fallait réparer ou changer. Le grain montait par une chaîne à godets jusqu’en haut du moulin, après avoir été pesé. On remplissait ainsi le silo à grains. Le grain repartait du bas du silo pour passer dans les trieurs selon la taille et la nature des céréales. Jaligny était plutôt spécialisé dans le traitement du blé dur qui venait d’Algérie. Il arrivait par péniche à Dompierre puis par camion jusqu’à Jaligny.
Le moulin tournait jour et nuit, sauf le dimanche. Les ouvriers étaient partagés en 3 postes. On arrêtait le moulin toutes les 3 semaines pour un grand nettoyage général. C’était l’occasion de faire les grosses réparations.
Avant d’obtenir la farine, le grain faisait le « circuit » du moulin : d’abord le trieur pour calibrer le grain, puis la machine qui enlevait les petits cailloux. Il y avait alors une deuxième pesée qui était suivi du mouillage. Le blé humecté devait légèrement gonfler pendant 3 ou 4 jours. Il était alors broyé par les cylindres comme dans un laminoir. Le tamisage enlevait l’écorce du grain (le son), puis l’enveloppe intérieure. Les plansichters permettaient l’obtention de la farine finale qui était triée selon sa finesse. Chaque produit avait son silo et tout était expédié en sac, du son jusqu’à la farine la plus fine.
La force motrice principale était la turbine hydraulique sur la Besbre. A cette époque les vannes du barrage était en bois. Elles s’ouvraient et se fermaient manuellement grâce à une tige à crémaillère. La turbine avait un axe vertical. Elle faisait tourner une roue avec des dents en bois qui mettait en mouvement l’arbre horizontal principal sur lequel était fixé un système de poulies de différentes tailles pour obtenir la bonne vitesse pour les différentes machines. Un gros moteur électrique, située dans un bâtiment annexe, servait de force d’appoint en période de basses eaux. »
Le groupe des majorettes de Chavroches a été fondé par Claudie Dumet en 1992. Ses 3 filles en faisaient partie (Aurélie, Emmanuelle et Noëlie BONNEFOY), et c'est Claudie qui entraînait tout le monde. Anne-Marie PERARD et Christiane KESSLER ont beaucoup aidé pour la confection des costumes.
Le groupe « Ne t’y fie pas » s’est vite montré dynamique au point d’organiser le 21 mai 1995 le festival départemental des majorettes dans les rues de la commune et sur le stade municipal : 13 groupes dont un groupe allemand, de Coblence. Plus les fanfares de Diou et de Jaligny. Ce fut une journée complète de 10h à 18h30 qui est restée dans les annales de Chavroches et qui a mis en valeur ce joli village perché.
Les travaux de rénovation du marché avancent. La toiture est terminée et le bardage est en cours. Mais il reste encore à faire afin qu'il soit terminé au printemps.
Ce diaporama présente quelques documents sur l'origine du marché. Il est composé de 3 travées qui correspondent à 3 périodes de construction.
La travée centrale est le plus ancienne (1923). La travée frontale date de 1933 et la travée arrière est la plus récente (1953).
Le marché a été bâti à l'emplacement de l'ancien cimetière du village car la place du marché (qui se trouvait à l'emplacement de la poste) était trop étroite.
Depuis toujours, les hommes ont été confrontés aux incendies. Spontanément, ils ont compris qu’ils devaient unir leurs forces pour lutter contre ces fléaux.
Dès le moyen-âge, lorsque le tocsin retentissait, les hommes quittaient les champs ou leur travail pour aller combattre le feu, bénévolement.
A cette époque, les maisons étaient principalement construites en bois, et le réseau de distribution de l’eau n’existait pas ; dans les villes et villages, pour éviter que le feu ne se propage aux habitations voisines les ancêtres des pompiers n'avaient pas d'autre choix que de « saper » les bâtiments voisins, c'est-à-dire les abattre par la base avec des pics et des pioches afin d'isoler l'incendie. On trouve ici l’origine du mot « sapeur ».
Les premières pompes à incendie ont été inventées au XVIIème siècle.
En 1716, par ordonnance du roi, est créé le premier corps de « garde-pompes » mais seules les villes assez riches pouvaient mettre en place ce service gratuit pour la population.
Communément, le mot « pompier » a remplacé le terme « garde-pompes ».
A Jaligny, le corps des sapeurs-pompiers volontaires a été créé en 1886, année de l’achat de la première pompe à bras. Elle est toujours conservée au sein de la caserne rue de la Bertranne.
Sur le plan de Jaligny daté de 1900, on peut voir le lieu où était stockée la pompe à incendie, il est situé – à peu-près – à l’emplacement de la Salle de Mémoire.
En 1904, le bourg de Jaligny comptait un peu plus de 1000 habitants administrés par M. Turaud (propriétaire du moulin de La Chaume). Les seize sapeurs-pompiers en grand tenue dont le sous-lieutenant Périchon, posent pour la photo avec leur matériel : au premier plan, une pompe à bras, le chariot à 2 routes, les sacs à eau (en cuir), les échelles en bois, sans oublier la hache et le piolet nécessaires pour saper le feu.
On retrouve un plan de 1955 concernant la rénovation de l’ancienne caserne qui était située rue du château dans le bâtiment qui était à l’origine le moulin du château.
La sirène était installée sur le toit du marché couvert.
Les pompiers ont déménagé rue de la Bertranne en 1995.
Dans l’église de Jaligny, on trouve une remarquable statue de Ste-Barbe, datant du XVème siècle, patronne des pompiers et célébrée le 4 décembre.
Laurent et Marie VALETTE, et leurs enfants après eux, ont mené une vie d’agriculteurs en métayage et ils ont déménagé assez souvent, 7 fois en un siècle, du bourg de Montodre pour finir au hameau des Brossards à Lapalisse. C’est à Sainte Marie (Treteau) et à La Roche (Trezelles) que la famille est restée le plus longtemps. L’organisation du travail se faisait en famille : les deux frères « Claude » qui ont 5 ans de différence, associés avec d’abord leur beau-frère Laurent Rondepierre (époux d’Elisabeth) puis avec un autre beau-frère, Etienne Plat (époux d’Antoinette). Vers 1900, la famille se sépare. Claude et son épouse Anne Crouzier deviennent des agriculteurs autonomes. Ces changements s’expliquent pour de multiples raisons : adapter la structure de la famille aux besoins de l’exploitation à une époque où tout se fait à la main – quitter un propriétaire quand les conditions de travail deviennent difficiles – régler des problèmes de cohabitation dans la famille et permettre l’indépendance de ceux qui le souhaitent. Aucun des enfants de Laurent Valette et Marie Barnabé ne savent lire et écrire. Ce ne sera pas le cas de leurs petits-enfants nés à partir de 1880 qui iront à l’école obligatoire jusqu’à 13 ans.
La Saint-Martin est célébrée le 11 novembre en souvenir de saint Martin de Tours (mise au tombeau le11 novembre 397). En Europe centrale, la Saint-Martin s’accompagne de nombreuses traditions parmi lesquelles la dégustation de l’oie de la Saint-Martin, la retraite aux flambeaux et les chants de la Saint-Martin.C’était aussi la date à laquelle commençaient ou terminaient les contrats de travail et à laquelle les fermages, les rétributions et les intérêts étaient échus. Aujourd’hui encore, le jour de la Saint-Martin sert de date de début ou de fin des baux, dans la mesure où ce jour correspond au début et à la fin de la période d’exploitation naturelle. Ainsi, traditionnellement, la Saint Martin était le jour des déménagements dans la monde rural.
Le métayage est l'association d'un propriétaire qui apporte le capital et d'un métayer qui propose son travail. Le propriétaire intervient directement dans la gestion de l'exploitation, mais c'est le métayer qui gère au quotidien. Le terme de « métayage » vient de « moitié » signifiant un partage par moitié des produits, mais cela peut être différent selon les traditions du lieu et de l'époque. Les baux de métayage étaient traditionnellement des baux dits 3/6/9. Le contrat était de 3 ans renouvelable jusqu’à 9 ans. L’entrée dans une ferme en métayage supposait un inventaire des biens en cours dans l’exploitation (bétail, semences, stocks de récolte), pour laisser la même quantité à la fin du bail, avant de déménager.
On déménageait à la Saint Martin. Ainsi, Jacques Valette arrive dans les ferme des Charrets à Chavroches le 11 novembre 1933. Il note sur son livre de comptes ce qu’il a amené de l’exploitation précédente et ce qu’il trouve aux Charrets. Il est venu de la ferme des Briandets à Langy avec des semences et des pommes de terre et il trouve sur sa nouvelle exploitation un tracteur, du cheptel et des betteraves. Le tout est évalué, avec l’accord du propriétaire, pour estimer l’argent que le métayer doit verser pour honorer la part due au propriétaire.
Voir la copie du livre de comptes de Jacques Valette
Ouvrier agricole à Sorbier, Benoît Pacaud est incorporé le 15 décembre 1914 à 21 ans. Il témoigne de la Grande Guerre par des notes laissées dans un cahier qu’il remplit de son incorporation en décembre 1914 à sa démobilisation en mars 1919. On y lit les différentes étapes franchies durant le conflit : sa période d’instruction au camp militaire de la Valbonne dans l’Ain, son départ vers le front et son expérience quotidienne des combats dans les tranchées, notamment dans l’Argonne où il fut blessé à l’omoplate par des éclats d’obus le 14 juillet 1915 au bois de la Gruerie.
Il écrit : « Je me crus coupé en deux ». Après sa convalescence, il sera réincorporé en mai 1916 dans le service auxiliaire en tant qu’ordonnance d’un médecin puis en tant qu’infirmier : « (…)malgré que je n’eus aucune notion pour ça mais on m’apprit à faire un pansement ou un massage tant bien que mal. ».
C’est d’ailleurs à partir de cette période que l’on retrouve des dessins et des toiles datés et signés de sa main. Il écrit en mai 1916 : « Je continuais à dessiner et à peindre. J’avais les leçons d’un maître en portraits nommé Pallanchard, et je tâchai d’en profiter le plus possible ».
L'ensemble des documents laissés par Benoît Pacaud est à découvrir sur le site des archives de l'Allier. Voici le lien :
Le restaurant scolaire actuel date de 1990. Avant cette date, la cantine a d'abord utilisé le sous-sol de l'école primaire puis a été transférée dans un grand préfabriqué, pour accueillir les enfants du primaire et les jeunes du collège. Ce local, qui a été démoli, représentait un progrès à l'époque pour accueillir les nombreux élèves du collège.
Les conditions de travail du personnel y étaient plus adaptées, même si les locaux étaient trop étroits et très bruyants au moment du service. La vidéo ci-dessous a été tournée par des élèves avec une caméra VHS. La cassette était déjà ancienne lorsque son contenu a été numérisé, ce qui explique une qualité visuelle plutôt médiocre. Mais ce "travail d'élèves" reste un document intéressant sur la vie du primaire et du collège, il y a 35 ans.
Cindré, un village bourbonnais pendant la Révolution, a été écrit en 1989, pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française. Il s’est agi de montrer les transformations concrètes du cadre de vie dans un village bourbonnais : la mise en place de la première municipalité, la vente des Biens Nationaux, la création du premier cadastre pour la mise en place des nouveaux impôts, le nouveau calendrier, la vente de l’église...
L’autorité du maire s’est imposée, la nouvelle organisation administrative a remplacé le système seigneurial et les hommes se sont adaptés pendant cette période mouvementée. Mais la Révolution n’a pas bouleversé la vie quotidienne et les rapports de pouvoir, d’autorité, n’ont pas changé. Les métayers et les ouvriers agricoles sont restés soumis aux « fermiers » qui ont remplacé les anciens propriétaires.
La France est restée un pays rural dont la propriété terrienne est la première source de richesse.
Ouvrage de Michel Valette
publié par l'association de Défense du Patrimoine Est Allier
voir le site de l'association :
Voici l'adresse d'un site internet qui met en valeur le patrimoine local.
Samedi 1 juillet : Soirée théâtrale au château du Lonzat
Samedi 5 août 2023 : Conférence sur "les Dauphins d'Auvergne"
Mercredi 9 août 2023 : concert au château du Lonzat
Dimanche 17 Septembre 2023 : Journée du patrimoine à Jaligny
Pour suivre les nouvelles publications ou pour commenter des documents, l'association tient à jour une page Facebook :
Vous pouvez joindre le site internet des "Amis du patrimoine de Jaligny" par l'adresse mail suivante :
patrimoinejaligny@orange.fr