Carte postale début 20ème siècle et oeufs décorés en 2015
Sainte Barbe, martyre chrétienne du 3ème siècle est souvent représentée avec une tour, symbole de son enfermement par son père. Elle est la patronne des mineurs et des pompiers. Sa foi inébranlable face à la persécution et sa protection contre la foudre en font une figure vénérée dans de nombreuses traditions.
Traditionnellement une messe de Ste-Barbe était célébrée chaque année en l'église de Jaligny en présence (ou en l'honneur) des sapeurs-pompiers de la commune. Depuis 2023 la messe n'a plus lieu, mais monsieur le curé se rend à la caserne pour bénir les camions et surtout l'ensemble du corps des sapeurs-pompiers.
Voici un résumé de tous les métiers et marchands que l'on trouvait à Jaligny chaque samedi ainsi que pour les 3 foires annuelles. La liste des métiers est donnée car le seigneur de Jaligny perçoit un droit sur chaque vente, selon les différents métiers.
Dame Françoise de Quatrebarbes de la Rongère, veuve de puissant seigneur Eleodore Clement Guillaud de la Motte, baron de Jalligny, ladite dame perçoit le droit de leyde dans la ville, faubourgs et franchise de Jalligny les jours foires.
La leyde était sous l'Ancien Régime en France un droit féodal, sous la forme d'impôt, levé sur les marchandises, denrées et bestiaux vendus en foire et marché. Sa création et son taux étaient à l'initiative de chaque ville. On parle aussi de « terrage », soit un droit de place, une superficie occupée pour vendre. Le liste simplifiée qui suit est dans l’ordre du texte d’origine mais ne donne pas les multiples détails du droit de leyde pour chaque produit avec leurs exceptions en fonction des circonstances.
Il existe trois foires dans l’année : le 28 juillet, lendemain de St Christophe, le 16 août lendemain de l’Assomption, le 22 décembre lendemain de St Thomas. Le marché a lieu le samedi de chaque semaine.
Ce qui consiste savoir :
"Chaque drapier pour son banc dans la hâle ou place doit dix sols soit 5 sols à la St Christophe et dix sols à la St Thomas.
Item le poivrier six sols en deux termes
Les bureliers (ou bourreliers) doivent cinq sols par années en deux termes comme dessus....."
Suit la liste complète des métiers et le prix de leurs places pour les foires et marchés :
Les bouchers, les cordonniers, les sauniers (marchands de sel), les merciers, les panetiers (vendeurs de pain), les ferriers (vendeurs d’outils en fer), les vendeurs de harengs, les groliers (vendeurs de sabots et galoches), les serruriers, les vendeurs de blé ou d’avoine, vendeurs de fruits, vendeurs de cuir.
On peut vendre aussi des animaux : cheval, âne, mule, bœuf, vache.
Le lanier vend de la laine. Il y a aussi le vendeur de futailles, de pelles, de chandelles, d’ails et d’oignons,
Pour terminer, le marchand de hottes, grandes et petites, et le marchand de cordes.
Eudoxie Cutxan a 37 ans en 1913. Elle est la fille aînée d’Othon Cutxan, juge de paix à Jaligny. En 1913, elle est institutrice à Berlin. Elle se marie à Jaligny en mars 1918 et elle est dite alors « femme de lettres ».
A l’automne 1913, elle s’est passionnée comme au moins 500000 berlinois pour les exploits d’un aviateur français de 24 ans, Alphonse Pégoud, un as de la voltige aérienne qui fut le premier à réaliser une boucle (ou looping) avec son avion. Eudoxie fait la connaissance de Pégoud qui lui promet de revenir au printemps 1914 pour la faire monter dans son avion. Promesse tenue car, entre temps, Pégoud a acquis un avion biplace. C’est ainsi qu’Eudoxie Cutxan est devenue la première femme à vivre une boucle aérienne. Le 21 novembre 1915, elle publie les souvenirs du bonheur immense qu’elle a éprouvé pour rendre hommage à Alphonse Pégoud qui est mort en combat aérien le 30 août 1915. Pégoud venait de recevoir la légion d’honneur. Il eut droit à des funérailles solennelles à Paris et fut enterré au cimetière Montparnasse.
Les Annales politiques et littéraires est une revue française créée en 1883. Elle est constituée de textes signés de noms prestigieux du milieu littéraire. Cette revue connaît rapidement un franc succès, notamment auprès de la bourgeoisie de province. En 1917, elle tirait à près de deux cent mille exemplaires
Voici un extrait du texte signé Eudoxie Pégoud.
« L’appareil s’envole, le rêve se réalise, la réalité est un rêve intensément vécu. La terre m’apparaît comme un jardin enchanté. On vole, on grimpe tantôt sur une aile tantôt sur l’autre. A quand la boucle ? C’est délicieux, c’est divin, Bravo Pégoud ! Puis nous bouclons la boucle une fois, deux fois, trois fois et quatre fois de suite. J’étais enivrée, exaltée, transfigurée ! »
Pour lire l'ensemble des souvenirs d'Eudoxie Cutxan avec Alphonse Pégoud, il suffit de cliquer sur le bouton :
En France, la justice de paix était un tribunal de première instance qui existait sous l'Ancien Régime et dans les premiers temps de la République. Toutefois, le terme "justice de paix" fait désormais référence à des tribunaux d'instance ou à des fonctions spécifiques dans l'organisation judiciaire actuelle.
Historiquement, la justice de paix était un tribunal chargé de régler les petits litiges, souvent de nature civile et commerciale, mais aussi certains conflits familiaux, comme les affaires de tutelle ou de divorce. Son rôle était de permettre une justice plus accessible, rapide et simple, souvent sans intervention d'avocats, et elle avait aussi une fonction de médiation. Il y avait un juge de paix par canton.
La salle de justice de paix existe toujours dans les locaux de l’ancienne mairie, au-dessus de la salle de mémoire. Lorsque la justice de paix a été supprimée en 1959, cette salle est devenue un lieu de réunion pour les associations jalignoises.
Le juge de paix pouvait être assisté d’un huissier et d’un greffier. Il n’y avait pas d’avocat. Sur la photo prise avant 1923, on voit le juge de paix Thimothée Othon Cutxan au centre de la photo. Il est resté 28 ans juge de paix à Jaligny. Il avait pris son poste en 1895 jusqu’à sa mise à la retraite, atteint par la limite d’âge à 75 ans. A gauche, un huissier et, à droite de la photo, le greffier. Les deux personnes au premier plan viennent exposer leur cause.
Othon Cutxan était né dans le Lot et Garonne et avait eu, avant de s’installer à Jaligny, une carrière de notaire à Lantriac, commune à 15 kms du Puy en Velay. Il y a été maire de 1878 à mai 1888. Il a eu 4 enfants. Son seul fils est mort au combat au début de la guerre.
Les documents manquent pour l’instant pour parler de son action et de sa personnalité. Il aurait eu un aspect physique remarquable car d’une taille bien inférieure à la moyenne.
Ci-dessus, le recensement de Jaligny en 1901 : Othon Cutxan y figure avec son épouse et deux de ses enfants.
Encart dans le journal officiel de la République française : 28 ans 1 mois et 17 jours comme juge de paix et une pension de retraite de 3932 francs.
Les acteurs du comité des fêtes de Jaligny les samedi 9 et dimanche 10 février 1935. Le spectacle s'appelait "Le cirque Touquendèche"
Auguste Sauroy (Tours 1864 - Trévoux 1946), peintre-décorateur, est arrivé à Moulins, venant de Tours, en 1889 où il retournera une quinzaine d’années plus tard. Il exerce aussitôt son talent à Moulins dans la maison Mantin, au Grand café et au théâtre municipal, à Vichy à l’hôtel des Sources, etc. Auguste Sauroy ne se contente pas d’exceller dans son domaine favori, il est aussi musicien, écrivain, conférencier. C’est ainsi qu’il s’implique dans la réalisation de revues et de cavalcades qui, toutes, remportent un beau succès populaire.
Il faut ajouter une page aux œuvres de cet artiste « touche-à-tout ». La commune de Jaligny inaugure, en 1933, un ensemble architectural regroupant une salle des fêtes, une nouvelle mairie et le bureau de poste selon les plans de l’architecte Génermont. On ignore comment, et par quelles relations, Auguste Sauroy est venu à Jaligny. Un comité des fêtes dynamique existe pour profiter de la nouvelle salle dont Auguste Sauroy réalise le rideau de scène.
Il compose le spectacle des 28-29 janvier 1933 « JALIGNY-REVUE » et écrit les paroles de la chanson d’entr’acte que le public peut chanter sur un air connu à l’époque : »Les Fraises et les Framboises »
En 1935, il met en scène la pièce « Le cirque Touquendèche » qui est jouée le 9 et 10 février.
Cliquer sur le bouton joint pour lire la présentation complète
AVEU ET DENOMBREMENT que donne au roy par devant vous monsieur le lieutenant general et officiers de sa majesté en sa province de Bourbonnais, dame françoise de quatrebarbes de la rongere baronne de saint denis du maine et dame du coudraz et autres lieux, veuve de puissant seigneur et messire éléodor clément guillaud de la Motte chevalier baron de Jalligny, Boucé, Treteaux, Sorbier et autres lieux et places, brigadier des armées du roy et son lieutenant en cette province de Bourbonnais, colonel du régiment de la motte, au nom et comme tutrice de Messire Henry léon Guillaud de la Motte chevalier lieutenant du roy de cette province capitaine du chateau royal de moulins capitaine dans le régiment de provence infanterie seigneur baron de Jalligny leur fils, des choses quelle possede noblement audit nom en fief foy et hommage de sa majesté à cause de la baronnie de Jalligny , chatellenie de treteaux, seigneurie de sorbier, de vécé, laras, et autres fiefs joints et annexés à laditte baronnie de Jalligny appartenant audit sieur de la Motte son fils, suivant le testament olographe dudit defunt seigneur de la Motte du vingt mai mil sept cens sept desquels fiefs baronnie et seigneurie laditte dame de la motte audit nom a fait foy et hommage à la chambre du domaine de cette province le dix sept décembre mil sept cent seize, relative a celle faite pour laditte baronnie de jalligny par dame antoinette damboise comtesse de varax baronne de jalligny dame de Barbezieux veuve de puissant seigneur messire antoine de la Rochefoucault chevalier de lerdre gouverneur de Paris et isle de france le vingt et un septembre mil cinq cent quarante.
Ce document, dont l'introduction originale et sa transcription sont ci-dessus, est exceptionnel car il est unique étant donné que le château de Jaligny ne possède aucune archive ancienne. Il est exceptionnel également car il est consultable et téléchargeable en ligne dans un lieu surprenant : les archives numériques du Québec à Montréal. Pour voir le document, il suffit de cliquer sur le lien ci-contre.
Ce document est rédigé en 1726, au château de Jaligny, par les notaires, en présence de deux témoins et il en a été fait 3 exemplaires. Il s'agit d'un long document de 100 pages avec table des matières à la fin, qui fait l'inventaire de toutes les propriétés et droits du baron de Jaligny. Cet inventaire s'appelle "un dénombrement". On parle aussi "d'aveu" car ce mot fait référence à la cérémonie de "foy et hommage" que tout seigneur doit faire en l'honneur de son suzerain, le roi Louis XV en 1726. Dame Françoise de Quatrebarbes est veuve du baron de Jaligny, messire Eléodor Clément Guillaud de la Motte. Elle fait réaliser l'inventaire de ses biens et droits au nom de son fils Henry Léon Guillaud de la Motte, héritier d'après le testament olographe de son père et dont elle est la tutrice.
Un autre site peut aussi être consulté pour avoir une présentation globale de l'histoire de Jaligny : l'article de Wijipédia à propos de Jaligny. La partie historique est précise, fiable car bien documentée. Voici le lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jaligny-sur-Besbre
Vous connaissez probablement notre Fontaine. Elle s'est beaucoup dégradée au cours des derniers mois et elle est très mal en point.
La politique patrimoniale de la commune de JALIGNY rejoint nos aspirations à voir entretenu le bâti ou le patrimoine vernaculaire. Rappelons notre investissement pour l’aménagement de la Place du monument aux morts inachevée depuis un siècle.
Le conseil municipal a accepté de s’engager dans la restauration la Fontaine (puits). Pour rappel, en son état actuel, elle date de la seconde moitié du 19ème siècle.
Depuis des temps immémoriaux, elle a alimenté la population de la ville close. Sa dernière restauration remonte aux années 1920 car, à la suite d’une sécheresse prolongée, la source semblait tarie. L’eau venait par « filtration » d’une citerne située sous une maison voisine. Le conseil municipal décida de « faire toutes les réparations utiles et notamment de diriger le tuyau d’aspiration sur la citerne située sous la maison des héritiers Boudeville. »
L’ensemble de l’édifice actuel est en grès rouge, surmonté d’un bâti métallique avec un levier à bascule. Tombé en désuétude, il est devenu « un site mémorial » d’un mode de vie ancien.
La commune a déposé une demande de subvention "dotation d’équipement aux territoires ruraux a été sollicitée". Elle pourrait être à hauteur de 45 % de la dépense HT qui s'élève aujourd’hui à plus de 13 500 €. La Communauté de Communes pourrait abonder le financement à hauteur de 1500 € maximum.
Afin de soulager les finances municipales, la Fondation du Patrimoine a été sollicitée. Le club des Mécènes de cette fondation a alloué une somme de 3000 € pour faciliter cette rénovation et notre association, les Amis du Patrimoine de JALIGNY suite à l'assemblée générale du 5 novembre 2022 a décidé de faire un don de 500 €.
Mais le pendant de la générosité de la fondation du Patrimoine est de lancer une souscription, afin de collecter la différence entre les fonds déjà envisagés et la dépense totale. Vous pouvez télécharger le bon de souscription. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. OU FAIRE UN DON SUR LE SITE INTERNET DE LA FONDATION : taper Fondation du patrimoine Jaligny dans un moteur de recherche.
VOTRE DON EST DÉDUCTIBLE DE VOS IMPÔTS SUR LE REVENU, À HAUTEUR DE 60 % DU MONTANT INVESTI DANS LA LIMITE DE 20% DU REVENU IMPOSABLE.
Vous trouverez toutes les informations sur cette rénovation et votre éventuelle participation à l’adresse suivante : Puits-fontaine de Jaligny-sur-Besbre (fondation-patrimoine.org)
Nous vous remercions de votre action pour notre fontaine.
Nous comptons sur votre générosité.
samedi 28 juin 2025 : Théâtre au château du Lonzat, à 19 heures.
Pour suivre les nouvelles publications ou pour commenter des documents, l'association tient à jour une page Facebook :
Vous pouvez joindre le site internet des "Amis du patrimoine de Jaligny" par l'adresse mail suivante :
patrimoinejaligny@orange.fr